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Bath salts

La drogue qui craint un max !

Yann, le 29 janvier 2013

C’est la première fois que j’aborde sur Foxy un "sujet de société", mais là ça vaut le détour. Au moment où on commence à évoquer les cannabis social clubs en France, une drogue bien plus dure et aux effets beaucoup plus inquiétants que ceux de la ganja ou de la résine de cannabis fait si j’ose dire un "tabac" aux Etats-Unis…

Le Bath salts est ce que l’on appelle une designer drug, à savoir une substance de synthèse créée pour imiter les effets d’autres drogues, et dont la formule chimique inconnue des législateurs permet de profiter, pour une courte durée, d’un flou juridique. Apparue dans les années 2010 en Europe et en Angleterre, cette drogue a vite gagné les Etats-Unis et le Canada, où elle est plus facile à se procurer que l’alcool ou les cigarettes !

Concrètement, le Bath salts ("sels de bain" en français, du fait de sa forme cristalline et de son conditionnement dans des sachets aux étiquettes imitant le design des vrais sels de bain) est composé d’un substitut de cathinones (que les calés en chimie n’hésitent pas à éclairer notre lanterne en commentaire) dont les effets seraient comparables à ceux des amphétamines et de la cocaïne.

Si l’on en croit le spot de prévention de l’US Navy Medecine visible sur Youtube, le premier effet, et sans doute le plus grave, est qu’on entend du mauvais dubstep dans sa tête. Ensuite, délire de persécution, hallucinations, comportement violent apparente les effets de cette drogue à un délire schizophrénique paranoïde. Ces effets peuvent se prolonger longtemps après la prise, et même affecter la santé mentale du jeune drogué de manière définitive.

Cette drogue franchement chelou ne pouvait qu’inspirer le sulfureux A$AP MOB puisque A$AP Rocky et A$AP Ant se sont fendus d’un morceau au fort potentiel anxiogène, comme à leur habitude, portant ce titre, en collaboration avec Flatbush ZOMBIES (ma recherche Google n’a donné aucun résultat , peut-être le DrNoze pourra-t-il nous en dire plus à leur sujet ?) . Les paroles, très noires, disent toute la souffrance d’une jeunesse américaine en "perte de repères". Il suffit pour s’en convaincre de lire ce vers des lyrics : "comment aurai-je peur de la mort puisque je suis déjà mort ?"…