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Musique

LK de l’Hôtel Moscou : Entretien

Chats, rap, opiacés et Californie

Jocelyn Anglemort, le 11 février 2016

On a posé quelques questions à LK de l’Hôtel Moscou, pour parler de son nouvel album, de son parcours atypique et de son rapport étrange avec les chats.

Donal Goines, William S. Burroughs, Hubert Selby Jr, ils sont nombreux a avoir retranscrit la chaleur grisante provoquée par un shoot opiacé, puis la douloureuse et glaciale sensation qui caractérise la période de manque. Sur San Francisco, LK (moitié du groupe l’Hôtel Moscou), navigue entre ces deux états, se confrontant à deux mondes, cherchant inlassablement à ajouter « de l’ivresse dans sa vie de merde ».

Le « San Francisco » dont il est question ici tient plus d’un état d’esprit que du lieu, celui où la seconde phase disparaît, où le quiétude n’est pas un rush mais un état permanent. Les collègues et les horaires s’évaporent, le confort des bras (et des jambes) d’une femme occupent les longues heures des jours et des nuits.

Dans la continuité de l’échange avec BARABARA, on poursuit ici notre série « fuite des cerveaux » catégorie chansons de rap en français. A cette occasion j’ai posé quelques questions à LK pour revenir sur la genèse de ce projet et les accidents de la vie qui l’ont nourri. Aussi je le remercie d’avoir validé, par nos discussions et son album, l’adage qui dit que « celui qui ne supporte pas la fumée ne verra pas le feu ».


Entretien avec LK de l’Hôtel Moscou

Peux-tu nous en dire davantage sur l’Hôtel Moscou, étrange duo sillonnant le Monde en pleine guerre froide ?

Ça va faire cliché, mais Hôtel Moscou, c’est beaucoup plus qu’un groupe de rap. Snuffomov et moi, on se connaît depuis la maternelle, on est amis avant tout. Et en plus d’être amis d’enfance, on est un duo créatif qui touche à plein de domaines. On a aussi souvent été amené à bosser ensemble dans notre vie professionnelle. On se connaît depuis si longtemps, on peux communiquer sans parler.

Au niveau du rap, on a créé l’entité Hôtel Moscou en 2006, mais avant ça, on rappait déjà ensemble dans un groupe avec d’autres potes, depuis 1997 / 1998. On est quasi inconnu dans le milieu du rap, et pourtant on a un parcours assez riche, on fait de la musique depuis près de 20 piges. Au cours de nos rencontres et déplacements, on a été amenés à faire des prods ou à rapper avec pleins de gens : Ul’Team Atom, Tony Lunettes de Noir Fluo, Nasme, Joe Lucazz et Cross, la Sexion d’Assaut à leur début, La Caution, plein de gens un peu partout en France, à Lyon, Paris, dans le 91, même un peu aux USA et en Ukraine.

Tu as aussi été très proche de l’écurie Néochrome à une époque, pourquoi ça n’a jamais pu se concrétiser avec la sortie d’un projet sur ce label ?

Néochrome m’a contacté fin 2013 pour participer à une de leurs compilations qui devrait d’ailleurs sortir cet avril. Dans la foulée, ils étaient en train de se restructurer et cherchaient à signer de nouveaux artistes ou éventuellement à en distribuer. A ma très grande surprise, la personne du label qui suivait ce projet suivait ma musique depuis ma Springbreak Mixtape sortie il y 7 ans, autant dire que j’étais surpris ! Je me suis tout de suite très bien entendu avec elle, c’est une personne qui comprend vraiment ma musique. A ce moment là, je venais de finir les enregistrements de San Francisco et on se disait qu’on pourrait essayer de développer un peu l’attention sur ma musique pour à la clef sortir l’album ensemble.

Je dois beaucoup à cette personne car elle m’a poussé à faire des changements dans la playlist, à rendre le projet plus accessible et elle avait raison. L’album que j’allais sortir était très sombre et très long. Sous son impulsion j’ai retiré une partie des titres les plus graves et je les ai sortie gratuitement sous la forme de ma mixtape China White sortie en Mars 2015.

En parallèle, je pense que les choses étaient un peu compliquées du côté du label, je crois qu’ils voulaient changer un peu leur style distinctif mais qu’il n’y avait pas consensus sur la direction à prendre. Ils mènent aussi beaucoup de projets différents en même temps tout en essuyant des retards indépendants de leur volonté. Tout cela à fait que je pense que mon projet était sans doute trop “spé” pour eux et qu’ils se sont concentrés sur des disques qu’ils ont déjà sur les rails. Je suis toujours en contact avec eux, peut-être que nous aurons d’autres occasions de collaborer, en toute liberté.

J’ai beaucoup de respect pour eux car en France, je ne vois pas d’autre label de cette notoriété, prêt à prendre autant de risque avec des inconnus complets. Ce sont des gens comme ça qui triment pour faire émerger des artistes. C’est plus facile de faire du chiffre quand on se contente de signer la sensation internet du moment.

C’est compliqué de te situer sur la mappemonde, tu as des origines chinoises, tu rappes en français, tu vies à Londres, tu rêves de la Californie, etc... Quand tu dis « On s’en fout que la France ait su ou pas nous accueillir », c’était une vraie volonté de t’expatrier ?

C’est vrai que pendant un moment, j’avais la bougeotte… Je suis métis franco-chinois et je viens d’une petite ville de Haute-Savoie, clairement pas un endroit où ma famille pouvait s’intégrer facilement. De ce fait, je n’ai jamais développé un attachement particulier à un endroit précis. Je n’ai aucun problème à plier mes bagages du jour au lendemain et à partir. Dans quelques semaines, je vais avoir 32 ans, depuis mes 18 ans, je crois que j’ai déménagé 11 ou 12 fois, en France, aux USA, en Suisse et maintenant au Royaume Uni où je pense rester un moment. J’ai vécu dans toutes sortes de conditions différentes, dans le confort et même le luxe, tout comme dans un ghetto latino à Boston, ou dans des Chinatowns autour du monde, ça m’inspire beaucoup.

J’avais une vraie volonté de m’expatrier entre autre parce que le climat en France est hostile. Moi, je suis fils d’immigré, fils de réfugié et j’ai aussi été patron à un moment : trois caractéristiques qui ne sont pas tellement bienvenues dans l’Hexagone aujourd’hui.

Après, dans notre musique, on fait souvent référence à des villes lointaines : Moscou, Vladivostok... mais ce sont surtout des métaphores d’humeurs, d’ambiances. La ville réelle de San Francisco par exemple, je la connais bien, ma famille y vie, j’y passe régulièrement du temps depuis que je suis petit. Le San Francisco de mon album est différent, c’est le rêve idéalisé que les gens se font de la ville, à travers les lectures, la beat generation, ce genre de choses.

Au premier contact avec ton album, deux collaborations sautent de suite aux yeux, Bones et SpaceGhostPurrp, deux artistes qui cultivent le mystère et relativement avares en featurings. Comment sont nées ces chansons ? SGP est dans une période artistique plutôt creuse, pourtant il livre sur « jungle » un couplet très solide, as-tu dû le sevrer un week-end pour obtenir ce résultat ?

J’aime bien raconter l’histoire (vraie) de mes années aux USA dans le quartier d’East Boston, qui est aussi le berceau d’Amalgame Digital (label de Lil B, Max B entre autre) et de son patron qui m’a motivé à partir chercher des collaborations, à contacter des gens à travers lui… D’où les nombreuses collaborations avec les USA qu’on a fait avec l’Hôtel Moscou (Avatar Darko, Bizarre) ou sur mon album. Mais en vérité, avec internet, tout le monde peut collaborer avec son artiste préféré, il suffit d’envoyer un mail, et ensuite de discuter argent ou pas selon la notoriété de la personne.

Les deux titres dont tu parles ont chacun deux ans d’âge et ils se sont passés de manière très différentes et assez contradictoire. A l’époque Bones était complètement inconnu, je ne suis pas sûr qu’il accepterai encore aujourd’hui. Pourtant, déjà à l’époque du morceau, nos rapports étaient vraiment réduits au minimum, et même à moins que ça… Il savait déjà qu’il allait devenir moins accessible, il sentait que des gens commençaient à se réunir derrière Team Sesh.

SGP par contre, on s’était croisés de loin auparavant, et même si à l’époque de notre collab, il était au top de sa popularité (ce n’est plus le cas), il n’a pas hésité à vraiment échanger avec moi. On a fait ça à distance, mais on s’est appelé au téléphone, j’ai même tapé la discute avec sa mère, c’est pour te dire… Et du coup, c’est clair, il n’a pas fait le morceau à moitié. Tu le sens dans son couplet, il est vraiment dans le thème qu’on a choisit ensemble, il s’est investit.

Le manager du Raider Klan me demandait des instrus après ca, leur équipe avait bien kiffé nos sons, on a continué un peu à échanger… Mais ma priorité, c’était de boucler mon album à ce moment là donc j’ai pas trop suivi. Surtout que ça me botte vraiment pas de faire le beatmaker. J’arrive pas à faire des beats comme ça dans le vent, comme à l’usine, et les envoyer dans le vide de l’internet, j’ai besoin qu’on me donne des concepts et des directions artistiques. Donc au fil du temps, j’ai pas trop garder contact…

Ces deux rappeurs sont en quelques sortes les porte-étendards de ces courants bâtards qu’on nomme souvent « phonk » « trill » etc.. Ces sonorités et ces esthétismes très marqués, ça te parle ?

Carrément, j’adore ! Malheureusement, ça peux aussi tourner en rond au bout d’un moment. Je trouve qu’un gars comme Bones arrive à évoluer tout en gardant ce style distinctif. Il y en a quelques autres comme ça... Mais il y en a aussi beaucoup qui se contentent de copier et répéter toujours les mêmes beats, toujours les mêmes vidéos dégueulasses, au lieu de se trouver un style personnel. Enfin, c’est un peu le bon et le mauvais chasseur, tu vois…

Tu t’occupes du beatmaking, du mix, du mastering, des clips, comment tu t’organises dans ce processus ? Comment travailles-tu sur la production ? (dans une cave en buvant du vin dans un crâne ?)

Presque ! J’ai déménagé depuis, mais l’album San Francisco a été fait entièrement dans une cave humide et froide, sans fenêtre, en buvant du vin et du sirop pour la toux... Dans un verre. J’ai bu dans un crâne humain, une fois, mais seulement pour écrire le son “Haut Château”.
Et aussi, sérieusement, j’ai toujours un chat sur mes genoux. J’ai plein de chats, et chaque projet a un chat particulier assigné à la supervision. Mon chat blanc a eu une importance particulière dans l’enregistrement de cet album, ainsi que l’enregistrement de Crimson d’Hôtel Moscou. C’était un peu notre directeur artistique. Snuffomov pense que c’est un alien qui nous espionne… Pour le prochain projet, c’est mon chat gris qui a décidé de s’approprier le titre (mes chats n’ont pas de nom).

Généralement pour la production, je me pose au clavier et j’improvise pour trouver une mélodie qui convient à mon humeur. Je commence toujours mes compositions avec une idée plus au moins précise de l’émotion que je veux transmettre, je suis pas trop du genre à tomber sur un sample qui me plaît au hasard, je fais de la recherche en amont. Souvent, je commence à composer en ayant déjà le concept de la chanson finale. Pour mon prochain projet par exemple, j’ai déjà tout une liste de titres, de thèmes, ou de métaphores que je veux utiliser, et je construis la musique en fonction de ça.

Hormis un morceau en collaboration avec François Croset, ce travail de production en autonomie, c’est une vraie volonté assumée ou simplement le fait que tu n’aies pas trouvé ailleurs ce dont tu avais besoin pour ce projet ?

Un peu des deux. Pour San Francisco, j’avais commencé l’écriture en laissant la porte ouverte à d’autres compositeurs, et j’ai trouvé pleins de gens talentueux pour travailler avec moi… Mais en même temps, je passais dans une période compliqué dans ma vie privée, et au fur de l’écriture de l’album, les morceaux devenaient de plus en plus personnels. Au final, il m’a semblé plus cohérent de livrer quelque chose venant de moi à 100%. Quant à Francois, c’est l’homme derrière Snuffomov de l’Hôtel Moscou, c’est même pas une collaboration entre nous, on se comprend sans se parler, c’est surnaturel… J’estime que je peux m’attribuer le crédit de tout ce qu’il fait, et qu’il peut faire pareil avec moi. Quand il serre une bonne meuf, c’est moi qui me vante.

Par contre, à la base, je voulais déléguer le mastering et les clips, parce que je ne me sentais pas forcément au niveau. Mais je n’ai pas réussi à trouver de personne motivé avec qui je voulais travailler. Au final, je me suis dis que je perdrais moins de temps en apprenant à tout faire qu’en ayant des relations avec d’autres humains. Et je suis plutôt content du résultat.

On sent dans ton écriture une vraie sincérité, avec beaucoup de sujets graves et intimes. Il y un enchaînement de morceaux que je trouve brillant, « Mode avion », track plutôt enjoué sur un mec qui emballe une fille en soirée puis la ramène chez lui ; et ça enchaîne sur « Tête en l’air », où on les retrouve au lit, les drogues sont plus fortes, le spleen s’installe. Tu penses que ça te décrit bien, cette alternance d’euphorie et de prostration ?

Ouais, ça décrit aussi bien différent stade d’une relation en général, l’excitation du début qui laisse place aux sujets plus sérieux. Je pense que tout le monde passe un peu par ça à un moment ou à un autre.

Si je dis que tu es un rappeur « sensible », tu me tabasses ? (Dans le sens où tu sembles affecté par l’environnement extérieur, en bien ou en mal, avec une palette large de sensations, parfois en lien avec un produit).

Moi, je suis sensible, c’est vrai... Et si tu me le dis en plus en faisant référence à mon album, pour moi, c’est un compliment. Après, je fais une différence entre être sensible et être mièvre. Je voulais faire l’album le plus sincère possible, sans artifice, sans fausse attitude. J’ai le sentiment que c’est un album qui parle d’un quotidien que beaucoup vivent, mais tout le monde n’a pas l’honnêteté de le reconnaître, parce que ce quotidien ne nous renvoie pas l’image de réussite qu’on aimerait.

Je suis pas forcément plus sensible que le premier venu, mais j’ai appris à me débarrasser des couches d’ego qui m’empêchait de comprendre ce que je ressentais au quotidien. Il y a beaucoup de gens qui pourront se reconnaître dans l’album, mais peut-être qu’ils devront l’écouter en cachette.

La société de manière générale est hyper sensible. Les réactions extrémistes des peuples, les débats sur les réseaux sociaux, les déchirements de l’opinion publique, tout montre que les gens sont à fleur de peau. Il me semble que ceux qui utilisent “sensible” comme un terme péjoratif essaient surtout de se convaincre eux-même qu’ils sont “tough”.

On trouve un côté très misanthrope tout au long de l’album (« Si t’es un homme avec un grand H, va embrasser ton prochain avec une grande hache » / « Se payer un palais pour être seul dedans »), c’est une qualité que j’apprécie beaucoup, pourtant en fin de parcours on trouve étonnamment deux morceaux plus positifs « San Francisco » et « Milliard ». Au final, les femmes qu’on aime et les enfants qu’on leur fait seraient-ils les seuls à valoir la peine ?

Je suis quelqu’un de très attaché au format album, et donc pour moi, l’ordre des morceaux racontes une histoire, autant que les chansons elles-même. La tracklist de San Francisco se lit de manière chronologique, l’album suit mon évolution depuis une période sombre de ma vie vers la libération que je vis actuellement. Je pense que ceux qui ont écouté l’album s’en rendent compte instinctivement car de nombreuses personnes qui ne me connaissaient pas personnellement m’ont contacté en me demandant “T’étais aussi déprimé que moi avant et maintenant on sent que t’es heureux… Comment t’as fait ?”.

Je pense pas forcément avoir la recette universel du bonheur, mais comme tu l’as dis, ma femme, mon fils, sont plus ou moins tout ce dont j’ai besoin. Ce sont eux qui m’ont donné la force de “devenir ce que j’aurai du être” comme dit le poète.

Avant, je luttais pour avoir un statut social important, je pensais que je devais exister à travers ce que les gens percevaient de moi, mais c’est un objectif que tu n’atteins jamais, tu ne seras jamais satisfait comme ça. Dans une autre interview avec mon groupe, je disais “ce qui me rend heureux, c’est ce sentiment de libération que tu as chaque fois que tu arrives à te débarrasser de quelques choses de non essentiel dans ta vie”.

Toujours dans cette logique DIY, tu t’occupes aussi des clips, où on retrouve un style très « trippy » qui booste l’aspect « sous influence » des chansons, notamment avec les versions ralenties des chansons (Les produits, surtout les opiacés, sont déclinés sous toutes leurs formes dans l’album, mieux qu’à la pharmacie). C’est quoi tes références en terme d’esthétisme ?

J’ai un passé qui fait que je suis assez calé en “drug culture”, dans la vie ou dans les arts… Pour le reste de mes inspirations, je ne sais pas vraiment et je ne veux pas être prétentieux. J’ai l’impression que pour l’instant, mon style naît surtout de mes limitations. Je fais tout mes clips tout seul... je n’ai pas de cameraman, mes seuls figurants sont ma femme, mon fils, mes chats… Je me ballade toujours avec de quoi prendre des images et je capture plein de choses un peu au hasard... et je les utilise ensuite ou pas, selon l’humeur. J’apprend encore. Faire des clips, c’est un truc que j’adore, mais pour l’instant il y a encore un peu de décalage entre ce que j’ai en tête et ce que je produis.

Je ne me sens pas assez calé sur le 7ème art pour me proclamer de tel ou tel mouvement, mais j’aime beaucoup le cinéma indépendant international de manière très général. Tout ce qui est visuellement assez sobre pour que je puisse le recréer.
Pour faire un petit clin d’oeil à Londres, je peux te citer les mini-séries “Run” et “Top Boy” qui sont excellentes. Et pour faire un clin d’œil à me femme qui est argentine, j’encourage les lecteurs à découvrir les films de ce pays car ils ont des perles faciles d’accès, dans tous les styles. Quelques noms pour le plaisir : “Relatos Salvajes”, “Nueve Reina’s”, “El Aura”, “Cama Adentro”

D’autres clips sont prévus pour cet album ?

Plein ! Le clip de Haut Château en Février, le clip de San Francisco en Mars, celui de Réveil et de Fleurs du mal autour d’Avril ou Mai. Je l’annonce ici officiellement, comme ça je suis forcé de m’y mettre. Ce sera encore une fois 100% filmé et réalisé par mes soins.

On peut s’attendre à d’autres projets pour 2016 ?

J’ai plusieurs projets, sûrement un peu trop. J’ai commencé un nouvel album, cette fois avec différents producteurs, je pense même avoir le titre mais pour l’instant l’ensemble et encore trop disparate pour prévoir une date de sortie. J’ai un projet de compilation derrière la tête mais là encore c’est un peu tôt pour parler de tout ça.
Ce qui est sûr, c’est qu’on a un EP de l’Hôtel Moscou prêt à sortir. Sûrement pour la date symbolique du premier Mai. C’est un projet ultra spontané, car moi étant en Angleterre, on a peu l’occasion de se réunir pour le groupe. On s’est capté pour deux jours, on a branché le micro et on a enregistré 5 titres d’un coup, écris d’un trait sur place.