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Musique

Art

Wesley Willis (1963-2003)

Les zinzins d’Amérique (1)

Yann, le 9 octobre 2011

Parmi les toqués américains ayant généré un culte auprès de cercles très fermés de fervents amateurs, on connait bien sur Daniel Johnston. On connais moins son homologue black : Wesley Willis…

Né à Chicago, délaissé par son père et laissé aux mains d’une mère violente, toxicomane et prostituée, le jeune Wesley est par la suite placé dans différentes familles d’accueil. Atteint d’une schizophrénie chronique, Wesley compose sans relache des centaines de chansons, qui commenceront à circuler à Chicago dans les années 90 pour le plus grand plaisir d’amateurs de bizarreries musicales.

Wesley Willis - My Mother Smokes Crack Rocks

En 1992 il créé le groupe Wesley Willis Fiasco, encouragé par le guitariste et bassiste Dale Meiners (qui en son temps fut guitariste du premier groupe de Billy Corgan des Smashing Pumpkins, The Marked). Sort alors un premier album sous le label Urban Legend, Spookydisharmoniousconflicthellride, d’après la description que fait Wesley de ses épisodes schizophréniques. Suivront d’autres disques et collaboration. Dans le meme temps, Willis se produit en solo équipé d’un simple synthé. Produisant souvent plusieurs albums par ans, la discographie de Wesley compte plus d’une cinquantaine de titres. Il meurt en 2003 d’une leucémie. La meme année, le documenariste Daniel Bitton lui consacre un film, The Daddy of Rock’n’Roll. A l’instar de Daniel Johnston, Wesley Willis était un dessinateur prolifique, restituant au feutre des paysages chicagoans.

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Wesley Willis (1963-2003)

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