Joe Daly - The Red Monkey dans "John Wesley Harding"
, le 6 avril 2009
Non l’esprit des années 90 n’est pas mort !
Toute l’oeuvre de Joe Daly transpire l’énergie molle et désabusée de cette décennie de fin de siècle. Le Red Monkey n’y coupe pas. L’anti-héros sous ganja, le débonnaire post-hippie aux pieds de singe est un double freak du colon Tintin. Pétri de culture "rock, drugs & surf" et accessoirement dessinateur de comics, le singe rouge, flanqué de son Haddock de Paul (the stinky white man of the south), grand mollasson joueur de didgeridoo se nourrissant exclusivement de céréales [1] et ayant trouvé le salut dans la protection des animaux en voie de disparition, part traverser les aventures les plus rocambolesques.
Alliant avec dextérité le meilleur du comics indie US (on pense à R. Crumb et (surtout) à D. Clowes) et la bonne vieille bédé belge à la Hergé [2] (voir même à la E.P. Jacobs), J. Daly emmène ses deux loosers romantiques dans des aventures épatantes. Les brumes des psychotropes ne les empêcheront pas de se battre contre une invasion extra-terrestre ou autre complot conspirationniste du grand capital.
Joe Daly est un dessinateur de comics d’Afrique du Sud plus ou moins proche du collectif Bitterkomix.
La critique de Du9 :
http://du9.org/The-Red-Monkey-dans-John-Wesley
Une petite mise en bouche, cliquez pour agrandir les images et se repaitre de la finesse des situations :
[1] Lire l’épisode précédent "The Leaking Cello Case", malheureusement non traduit en français. Ce premier épisode est moins bon que celui édité par l’Asso, mais si vous êtes fans comme moi... Vous pouvez lire les premières pages sur Google Books ou bien le commander.
[2] Voir les deux scans en bas de page. Une case tirée de "Vol 714 pour Sydney" et une autre tirée de "John Wesley Harding".