Copier n’est pas voler
Culture numérique et duplication
, le 16 février 2012
Puisque certains feignent encore d’oublier que la culture, avant d’être un objet marchand est quelque chose de vivant, de ludique, qui se justifie dans le partage, ce documentaire de l’association COAGUL milite ouvertement contre la répression criminalisante des politiques à l’égard de la copie numérique.
Des intervenants divers (anglophones et français) remettent les pendules à l’heure au regard des lois (hadopi...) et des concepts (le droit d’auteur, la propriété intellectuelle) tout à fait inadaptés à l’ère numérique, et s’attelle ainsi à démonter certaines idées reçues.
Présentation par le site COAGUL :
"La production de biens culturels était basée sur le principe de rareté. A l’heure du numérique, avec la facilité de duplication, se dessine une autre façon d’appréhender la culture.
Il est dommage de considérer le numérique comme un désastre culturel. La créativité n’a jamais été aussi riche et aussi facilement diffusable que maintenant.
Arc-boutées sur un modèle inadapté, les industries du divertissement tentent de stigmatiser les usages nouveaux. Autrefois réservés aux revendeurs indélicats, les mots “voleur”, “pirate”, “contrefacteur”, ... servent maintenant à désigner leur propre public.Le financement de la culture s’appuie majoritairement sur le droit d’auteur et sur l’incongrue “propriété intellectuelle”. Il serait plus intéressant de chercher de nouveaux modèles de financement.
Ce documentaire, réalisé par l’association COAGUL, présente deux expériences de création libre, financées par les Internautes : l’expérience de Nina Paley, dessinatrice et animatrice, et celle de la fondation Blender. Il s’applique à démontrer, à travers le témoignage de Lawrence Lessig (professeur de droit), que les faits de partager, diffuser et modifier auront toujours plus de bénéfices que ceux de voter des lois, prononcer des peines de prison ou couper l’accès à Internet."